Bmw
Bayerische Motoren Werke Aktiengesellschaft (BMW AG) ou BMW (en français : « Manufacture bavaroise de moteurs ») est une société industrielle allemande constructrice d'automobiles haut-de-gamme, sportives et luxueuses, mais aussi de motos, après avoir été un grand constructeur de moteurs d'avions. L'entreprise a été fondée en 1916 par Gustav Otto et Karl Friedrich Rapp.
Le siège social de cette entreprise est situé à Munich (en Bavière) en Allemagne.
En 2014, le groupe BMW a vendu 2 117 965 véhicules automobiles (BMW, MINI, et Rolls-Royce) et 123 495 deux-roues (BMW).
Logo du groupe BMW
Historique
Siège actuel du groupe BMW àMunich en Bavière sur l'emplacement de la première usine historique de moteur d'avion de Gustav Otto en 1911.
BMW est créée le 2, par fusion de deux entreprises de mécanique de Munich, la Bayerische Flugzeugwerke et Otto-Werke. Elle est à son origine un fabricant de moteurs d'avion, ce que rappelle l'emblème de la marque, une hélice en mouvement sur un fond bleu et blanc symbolisant les couleurs de la Bavière.
Cette origine du logo est toutefois contestée car lorsque l'entreprise devient la « Bayerische Motoren Werke », en 1917, ses dirigeants décident d'utiliser les couleurs de la Bavière. Toutefois, pour ménager les susceptibilités de la monarchie très centralisatrice à l'époque (l'Allemagne n'est unie que depuis 1871) et éviter de raviver les tendances régionalistes, les couleurs bavaroises sont inversées, le bleu passant avant le blanc. Plus tard, un lien est fait avec la symbolisation d'une hélice. Les services de marketing y voyant des avantages laissèrent la légende perdurer3.
À la suite de la défaite de l'Allemagne lors de la Première Guerre mondiale, il lui fut interdit de produire des avions ainsi que des moteurs pour son pays, et l'entreprise fut donc forcée de se reconvertir. Elle se diversifia et produisit des moteurs pour motocyclettes (1922, avec un bicylindre à plat dessiné par Max Friz), camions et voitures. La production de motos prit de l'importance, avec un investissement important dans la compétition. En1929, une BMW atteint 216,75 km/h, pilotée par l'Allemand Ernst Jakob Henne.
En dehors d'un record d'altitude clandestin en 1920 (9 760 mètres), la production de moteurs d'avions reprit dans les années 1930, d'abord avec la fabrication sous licence de moteurs américains Pratt & Whitney, puis avec le moteur radial BMW 801 qui équipa le Focke-Wulf Fw 190. Entre 1939 et 1943, BMW développe le moteur à réaction BMW 003, considéré comme le premier turboréacteur moderne au monde avec son compresseur axial et son étage de combustion annulaire.
En 1928, BMW rachète le constructeur allemand Dixi dont les usines sont situées à Eisenach et se lance dans l'assemblage de la minuscule Austin Seven anglaise dont Dixi a acquis la licence de construction. C'est ainsi que naît en 1929 la 3/15 PS (3 vitesses, 15 ch). La principale modification aura été de passer toute la visserie et boulonnerie des pas Whitworth aux pas métriques. Une 3/15 PS gagne la Coupe des Alpes en 1929.
En 1930, sort un modèle nommé Wartburg, de 748 cm3. En 1933 sortent la 303, équipée d'un 6-cylindres de 1 773 cm3 et la 315 de 1 490 cm3.
Les activités motocyclistes continuent, puisque la 100 000e moto sort en 1938 et que le record de vitesse passe à 279,5 km/h en 1939. Le modèle R 75 avec side-car équipera l'armée.
BMW et le nazisme
Selon Joachim Scholtyseck4, un historien indépendant, Günther Quandt, important actionnaire de BMW, ainsi que ses fils Herbert et Harald, « faisaient partie du régime » nazi. Ainsi, durant la Seconde Guerre mondiale, BMW a exploité plus de cinquante mille travailleurs forcés, prisonniers de guerre ou issus de camps de concentration, notamment dans le camp d'Allach, et ce, parfois, jusqu'à la mort. Dans son enquête publiée fin septembre 2011, cet historien qualifie Günther Quandt d'« entrepreneur sans scrupules » et démontre l'origine immorale de son immense fortune, issue notamment de la spoliation des entrepreneurs juifs. BMW participe, avec onze autres groupes allemands, à un fonds d'indemnisation des victimes du travail forcé sous le nazisme5, doté fin 1999 de dix milliards de Deutsche Marks6.
En novembre 2007, le Norddeutscher Rundfunk présente le film Das Schweigen der Quandts (« Le Silence des Quandt »). Le film montre des centaines de prisonniers devenus incapables de travailler après avoir servi dans l'usine d'accumulateurs des Quandt à Hanovre-Stöcken et logés dans une succursale du camp de concentration de Neuengamme. Ils furent déportés à Gardelegen et y furent assassinés dans la grange d'Isenschnibbe (en).
Après-guerre
En 1945, l'usine de Munich est presque totalement détruite et celle d'Eisenach en Thuringe est occupée par les Soviétiques. Ceux-ci vandalisent les usines et s'emparent de la technologie de BMW. La société doit alors se contenter de la production de motocycletteset d'équipements ménagers et électroménagers.
En 1952, l'entreprise d'Eisenach (située en Allemagne de l'Est) est nationalisée. Jusqu'à cette période, l'usine de Munich n'avait jamais produit de voitures. En 1952, la production d'automobiles démarre avec des modèles faisant pâle figure à côté de leur concurrent direct, l'allemand Mercedes-Benz. À cette époque, BMW fabrique aussi bien une 8-cylindres (la 502) que l'Isetta, petit véhicule urbain, sous licence italienne ISO Rivolta, équipé d'un monocylindre quatre-temps issu d'une moto de la gamme de l'époque (deux cents mille exemplaires vendus).
La reprise en main de la gestion de la société par Herbert Quandt, fils de l'industriel Günther Quandt, qui devient un des principaux actionnaires, réoriente radicalement la stratégie de l'entreprise, axée sur des modèles plus abordables et plus proches de la demande ( dans une Allemagne ruinée par la guerre ) . Il fait table rase de la hiérarchie préexistante et introduit un système basé sur la méritocratie dans la culture de l'entreprise, ce qui permet à celle-ci de connaître un essor sans précédent.
La BMW 1500 est lancée en 1961 au Salon de l'automobile de Francfort, ce qui tourne une page dans l'histoire de la marque. Motos et voitures font gagner à BMW sa notoriété lors de confrontations sportives.
En 1994, sous l'ère Bernd Pischetsrieder, la société prend le contrôle du Groupe Rover, successeur de British Leyland. Mais six ans plus tard, Rover continue à subir des pertes colossales et BMW cède Rover et Morris Garage au consortium britannique Phoenix Venture Holdings (en) (PVH).
En 1998, BMW rachète le fabricant de voitures de luxe Rolls-Royce, qui lance en janvier 2003 la Rolls-Royce Phantom, son premier modèle en tant que filiale de BMW.
En 2000, BMW vend Land Rover à Ford mais conserve Mini.
Depuis 2001, BMW commercialise une toute nouvelle version de la Mini.
En 2007, BMW rachète au groupe italien MV Agusta le constructeur de motos suédois Husqvarna que la marque intègre dans sa division moto, BMW Motorrad, et annonce poursuivre la production en Italie7.
Le , BMW vend Husqvarna au constructeur autrichien Pierer Industrie AG, pour se concentrer sur la production de véhicules urbains et électriques8.
En août 2015, Nokia vend sa filiale de cartographie Here à un consortium de constructeurs automobiles allemands incluant BMW, Audi et Daimler, pour 2,8 milliards d'euros9.
Sites de fabrication et d'assemblage
En 2013, BMW compte vingt-quatre sites de production dans le monde avec Mini et Rolls-Royce dans treize pays sur cinq continents :
- Pays dans lesquels le groupe BMW possède des sites de production
- Berlin, Allemagne : usine dédiée aux motos de la marque
- Dingolfing, Bavière, Allemagne : Séries 5, 6 et 7
- Eisenach, Thuringe, Allemagne
- Goodwood, Angleterre : usine Rolls-Royce
- Hams Hall (en), North Warwickshire, Angleterre : moteurs
- Landshut, Bavière, Allemagne
- Leipzig, Saxe, Allemagne : X1, Séries 1 et 3, i3 et i8
- Munich, Allemagne (inaugurée en 1950) : Série 3, Série 1, Série 5
- Ratisbonne, Allemagne : Z4
- Oxford, Angleterre : usine Mini
- Ratisbonne (Regensburg), Allemagne : Séries 1, série 3, série 4, série 5
- Rosslyn (en), Afrique du Sud : Série 3, Série 5, Série 7
- Shenyang, Chine : X1
- Spartanburg, Caroline du Sud, États-Unis (inaugurée en 1995) : X3, X4, X5 et X6
- Steyr : moteurs
- Swindon : carrosseries Mini
- Wackersdorf, Bavière, Allemagne : Séries 1 et 3
Ses tous-terrains sont fabriqués par Magna Steyr à Graz, Autriche.
Site de production chez des partenaires extérieurs :
- Chennai, Inde : X1, X3, série 3, série 5
- Djakarta, Indonésie : Série 3, Série 5
- Kaliningrad, Russie : Série 3, Série 5, Série 7
- Kuala Lumpur, Malaisie
- Le Caire, Égypte
- Montevideo, Uruguay : Série 3, Série 510
- Rayong, Thaïlande
- Vendas Novas, Portugal : Série 5, Série 2
Il existe trois implantations du groupe en France, à Saint-Quentin-en-Yvelines, Strasbourg et Miramas.
Modèles
Motocyclettes
BMW R 37 : la deuxième, mais tout y est déjà.
BMW commence à produire des moteurs de motos après l'interdiction de produire des moteurs d'avion stipulée par le traité de Versailles signé en 1919. Au début, BMW copie les moteurs Douglas, boxer à soupapes latérales et dont les cylindres sont montés longitudinalement. Ces moteurs sont vendus à des assembleurs comme Victoria ou Helios.
BMW rachète Helios et redessine complètement la moto, avec un moteur 500 cm3 dont les cylindres sont cette fois orientés traditionnellement transversalement face à la route, avec une transmission par arbre sans cardan (il n'y a pas de suspension arrière), une suspension avant par ressorts à lame, et pas de frein avant : nous sommes en 1923, et c'est la R 32.
En 1924, sort la R 37, à moteur culbuté, une machine très moderne pour l'époque, où l'on rencontre majoritairement des moteurs à soupapes latérales et des composants mécaniques fonctionnant à l'air libre. En 1925, sort la R 39, une 250 monocylindre culbutée (il y aura des monocylindres de 200 à 400 cm3). En 1928, sort la R 63, une 750 cm3.
Dans l'avant-guerre, BMW commercialise plusieurs modèles 250 et 350 cm3 monocylindres, toujours 4-temps, avec arbre et cardan, à cadre tube ou en tôle emboutie.
BMW sera la première marque à équiper ses motos d'une fourche télescopique en 1935.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, BMW sera célèbre pour sa Afrika Korps très inspirée du side-car belge FN Herstal), side-car à roue du side motrice, copié après la chute de l'Allemagne, par les soviétiques Ural. Après la guerre, la firme française CEMEC fabriquera des copies de BMW plus ou moins modifiées pour les administrations françaises.
De 1950 à 1972, BMW continuera ses flat-twins à cardan, avec la série 2, reconnaissable à sa fourche Earles (bras oscillant). La couleur est le noir, parfois blanc, rarement rouge. En 1954, BMW produit une moto de course, la RS « Rennsport », équipée d'une fourche Earles, qui sera fameuse sous le nom de R 54. D'une cylindrée de 500 cm3 développant 52 ch elle pouvait atteindre 205 km/h11. La RS sera fabriquée jusqu'en 1957. La firme restera victorieuse en compétition avec la RS et la RS Sidecar jusqu'aux années 1970. La RS se différenciait des productions de série (distribution à tiges et culbuteurs) par une distribution à arbres à cames en tête (ACT).
La Rennsport ne sera jamais championne du monde en version solo, les pilotes, y compris les plus capés comme Geoffrey Duke, étant gênés par le couple de renversement du moteur qui déclenchait des embardées au changement de régime, un problème également rencontré avec les machines routières les plus puissantes comme la R 69 S.
Pour le side-car, au contraire, ce moteur plat au centre de gravité très bas était parfait et resta indétrônable jusqu'à la fin des années 1970.
Ceci étant, BMW n'abandonne pas tout de suite les monocylindres, avec des 250 cm3 à cardan : la R 25 en 1953 (fourche télescopique) et la R 27 en 1964 (fourche Earles), jusqu'en 1966. La fourche télescopique ne reviendra qu'avec la série 5 (déclinée en 500, 600 et 750 cm3), de 1969 à 1973.
La série 6 verra apparaître une 900 cm3, et une version plus puissante, la R 90 S, avec une tête de fourche (1973 à 1976). La 500 disparaît.
Le célèbre flat-twin en version série 7.
BMW F 650 GS (2004).
La série 7 comportera quatre modèles de 1 000 cm3 : la R 100/7, non carénée, la R 100 S avec la tête de fourche tourisme de la R 90 S, la R 100 RS, avec carénage intégral sport, et la R 100 RT avec carénage intégral grand tourisme (1976 à 1995).
Par la suite, on verra de « petites » BMW, toujours en flat-twin, en 450 et 650 cm3 (R 45 et R 65) et la R 75 passer en 800 cm3 (R 80/7).
BMW ne proposera autre chose qu'un flat-twin qu'avec la série « K », en 1983 : la K 100 (4-cylindres de 1 000 cm3). Ce moteur avait la particularité d'être un 4-cylindres en ligne longitudinal à arbre, couché horizontalement. Puis la K 75 (3-cylindres de 750 cm3).
Le C1, sorti en 2000, est un des premiers scooters dont la conduite n'impose pas le port du casque car il est muni d'un toit, de protections latérales et d'une ceinture de sécurité.
BMW continuera à innover en matière de suspensions, avec les nouvelles séries « R » équipées de moteur boxer 1 100, 1 150 puis 1 200 cm3, munies d'une fourche télescopique sans effet amortisseur, associée à un combiné ressort/huile situé sur le moteur (Telelever puis Duolever). L'avantage étant la conservation de l'assiette horizontale durant toute la phase de freinage (gain important de sécurité).
BMW sera aussi le premier à monter un ABS en série, sur sa K 1.
En 2006, BMW inaugure un tout nouveau moteur bicylindre en ligne vertical avec la F 800. Il reprend le calage à 360° du flat-twin, gage d'une grande disponibilité, et développe 85 ch à 8 000 tr/min. La F 800 se décline en sport GT (S), GT (ST), à transmission par courroie, et GS. Légères, vives, maniables, elles veulent élargir la clientèle BMW.
Depuis 2007, de nouvelles innovations technologiques de premier plan sont apparues sur les nouveaux modèles de la marque : un système électronique d'anti-patinage (ASC) inauguré par la R 1200 R, tel qu'on le trouve sur les autos, et permettant d'affronter des conditions d'adhérence très mauvaises en toute sécurité, un système de suspensions réglables électriquement en roulant (ESA) et un système de contrôle de la pression de gonflage des pneus (RDC).
Après le C1, BMW est revenu sur le segment des scooters en 2013 avec deux maxi-scooters de 650 cm3 : le 650 GT et le 600 Sport, afin de concurrencer le Yamaha TMAX, leader du segment. Le moteur est fabriqué et assemblé par Kymco mais sa conception et le choix des matériaux qui le composent est réalisé par BMW. Ces deux scooters disposent d'un bicylindre de 647 cm3 à refroidissement liquide et transmission entièrement automatique qui développe 60 ch.
Lors du Salon automobile de Francfort en 2013, BMW a annoncé la mise en production de son concept de scooter électrique, le C Evolution. Le stockage de l'électricité fait appel à un imposant caisson en aluminium renfermant une centaine de kilogrammes de batterie lithium-ion, d'une capacité de 8 kWh qui fait également office d'élément porteur de la partie cycle. Sur celui-ci se greffent deux structures tubulaires en acier, l'une supportant la colonne de direction, l'autre le bras oscillant avec le moteur. L'électronique gérant la batterie vient de la partie Automobile du groupe et est très proche de ce qui équipe la BMW i3. Le bloc électrique développe11 kW de puissance nominale, classant le C Evolution dans la catégorie des équivalents 125 cm3. Cependant sa puissance de crête est de 35 kW et le classe plutôt parmi les maxi-scooters. Grâce a ses imposantes batteries, il dispose d'une autonomie d'environ100 km.
Compétition moto
En 2009, BMW s'engage avec la BMW S 1000 RR en championnat du monde de Superbike avec les pilotes Troy Corser et Rubén Xaus. Dès la saison suivante Corser monte sur le podium à Monza (Italie), et confirmera avec une pole position et une nouvelle troisième place à Misano (Saint-Marin). En 2011, Leon Haslam réalise trois podiums (trois fois troisième) et termine le championnat en cinquième position. En 2012, BMW remporte six courses avec le pilote italien Marco Melandri.
En 2010, Ayrton Badovini est sacré champion du monde dans la catégorie Superstock 1000 (en) au guidon de la fameuse BMW S 1000 RR. L'Italien assure la réussite de la marque en remportant la totalité des courses de la saison.
Erwan Nigon remporte le championnat de France superbike sur la S 1000 RR devant son coéquipier Sébastien Gimbert, offrant à Bayerische Motoren Werke Motorrad France le premier doublé.
En mars 2012, Hendrik von Kuenheim, président de BMW Motorrad, a évoqué la possibilité d'un engagement futur en Moto GP.
Production
Liste des modèles de deux-roues produits par BMW
Automobiles
Modèles d'avant guerre
- BMW 3/15, 749 cm3 : 1929-1932
- BMW 3/20, 782 cm3 : 1932-1934
- BMW 303, 1 173 cm3 : 1933-1934
- BMW 309, 845 cm3 : 1934-1936
- BMW 315, 1 490 cm3 : 1934-1937
- BMW 315/1, 1 490 cm3 : 1934-1936
- BMW 319, 1 911 cm3 : 1935-1937
- BMW 319/1, 1 911 cm3 : 1935-1936
- BMW 320, 1 971 cm3 : 1937-1938
- BMW 321, 1 971 cm3 : 1938-1950
- BMW 325, 1 971 cm3 : 1937-1940
- BMW 326, 1 971 cm3 : 1936-1941
- BMW 327, 1 971 cm3 : 1937-1941
- BMW 328, 1 971 cm3 : 1937-1939
- BMW 329, 1 911 cm3 : 1936-1937
- BMW 332, 1 971 cm3 : 1939-1940
- BMW 335, 3 485 cm3 : 1939-1941
- BMW 337, 3 485 cm3 : 1940
Modèles d'après guerre
BMW 250 Isetta.
Une BMW 700.
- BMW 501, 1 971 cm3 : 1952-1954
- BMW 502, 2 580 cm3 : 1954-1961
- BMW 503, 3 168 cm3 : 1956-1960
- BMW 507, 3 168 cm3 : 1956-1959
- BMW 600, 585 cm3 : 1957-1959
- BMW 700, 697 cm3 : 1959-1965
- BMW 3200 S, 3 168 cm3 : 1961-1964
- BMW 3200 CS, 3 168 cm3 : 1962-1965
- BMW Neue Klasse : 1962-1971
- BMW 1500, 1 499 cm3 : 1962-1966
- BMW 1600, 1 573 cm3 : 1964-1966
- BMW 1800, 1 773 cm3 : 1963-1971
- BMW 2000/2000 CS, 1 990 cm3 : 1965-1969
- BMW Série 02 : 1966-1977
- BMW 1502, 1 573 cm3 : 1974-1977
- BMW 1602, 1 573 cm3 : 1966-1975
- BMW 1802, 1 766 cm3 : 1971-1975
- BMW 2002, 1 990 cm3 : 1968-1973
- BMW 2500/2800, 2 494 2 788 cm3 : 1968-1977
- BMW 2800 CS, 2 788 cm3 : 1968-1971
- BMW 3,0 S/3,3 L, 2 985, 3 299 et 3 210 cm3 : 1971-1977
- BMW 3.0 CSL, 2 985, 3 003, 3 153 cm3 : 1971-1975
Séries 1 à 8
BMW 325 XI.
Depuis les années 1970, les modèles de la marque sont identifiés par un nombre à trois chiffres, le premier correspondant à la catégorie de véhicule, les deux autres à la cylindrée du moteur (sauf exceptions) suivi d'une lettre indiquant le carburant utilisé ou le type de transmission.
Les séries principales actuelles sont :
- BMW Série 1 : sporthatch compacte, disponible en trois ou cinq portes
- BMW Série 2 : coupé et cabriolet. Existe aussi en variante active tourer et gran tourer (monospace, respectivement cinq et sept places)
- BMW Série 3 : berline familiale, également disponible en break (touring) et en Gran Turismo (GT)
- BMW Série 4 : coupé, coupé-cabriolet et coupé quatre-portes (GranCoupé)
- BMW Série 5 : berline routière, également disponible en break et en GT (Gran Tourismo)
- BMW Série 6 : coupé, GranCoupé quatre-portes et cabriolet
- BMW Série 7 : berline de prestige, haut de gamme
- BMW Série 8 : coupé grand tourisme
- BMW X1 : SAV (Sports activity vehicle)
- BMW X3 : SUV (Sport utility vehicle) entrée de gamme
- BMW X4 : SAC (Sports activity coupe) selon la définition de BMW
- BMW X5 : SUV (Sport utility vehicle) haut de gamme
- BMW X6 : SAC (Sports activity coupe) selon la définition de BMW
- BMW Motorsport : véhicules sportifs et haut de gamme déclinés sur les Séries 1, 2, 3, 4, 5, 6, Z3, Z4, X5, X6
- BMW série Z : coupés et/ou roadsters : Z1, Z3, Z4, Z5, Z8
- BMW série i : berline compacte électrique i3, voiture de sport hybride i8
À l'origine, les deux derniers chiffres indiquaient la cylindrée. Par exemple :
- 320 = Série 3, 2,0 litres ;
- 740 = Série 7, 4,0 litres ;
- 330 = Série 3, 3,0 litres.
Petit à petit, pour des raisons commerciales, BMW a, au fil des années, de plus en plus fréquemment fait exception à cette règle :
- 116d = Série 1, 1,5 litre, puissance 116 ch17 ;
- 118d = Série 1, 2 litres, puissance 143 ch ;
- 120d = Série 1, 2 litres, puissance 177 ch ;
- 123d = Série 1, 2 litres, puissance 204 ch ;
- 335i = Série 3, 3 litres (biturbo), puissance 306 ch [E90/E91/E92] ;
- 745i = Série 7, 3,5 litres (turbo), puissance 252 ch [E23].
Les modèles à quatre roues motrices sont désignés par la lettre « x » (pour « Xdrive »), par exemple : 330 xi. Les coupés sont désignés par la lettre « c », par exemple : 650 ci (mais les coupés Série 3 et Série 6 ont désormais abandonné le « c »). Depuis 2009, BMW utilise l'appellation « sDrive » pour certains de ses véhicules à propulsion et « xDrive » pour tous ses véhicules à transmission intégrale 4x4.
BMW i3.
Le 29 juillet 2013, BMW ajoutera la lettre « i » pour ses modèles électriques, en commençant par la présentation de la i3 puis de la i818 qui feront ensuite leurs premières apparition mondiale au Salon de Francfort 2013.
Le carburant de prédilection de la marque fut d'abord l'essence. Actuellement, pour ces modèles, un « i » en fin signifie, « à injection » (exemple : 330 i). Lorsqu'un « d » vient s'adjoindre à la fin du nombre du modèle, c'est qu'il s'agit d'un modèle à moteur Diesel (exemple : 330 d). Toutefois, il y a eu quelques variantes au cours de l'histoire. Les modèles Diesel furent aussi désignés par « td » ou « tds » (exemple : 524 td ou 725 tds). Pour les modèles à essence, l'après choc pétrolier a fait apparaître des versions dites « économiques » aujourd'hui disparues et affublées d'un « e » (exemple : 525 e). La désignation « tii » a aussi existé (la 2002 tii des années 1970). Aujourd'hui, si le plus gros de la diffusion des BMW est réalisé en Diesel sur le continent européen, le constructeur vend, à l'échelon mondial, principalement des versions à essence (très peu de versions Diesel proposées aux États-Unis, aucune au Japon ou en Chine notamment).
Depuis 1990, BMW a beaucoup travaillé sur la réduction des émissions de CO2 de ses véhicules. La consommation moyenne de ses berlines a été diminuée de presque 30 %. Aujourd'hui, à peu près une BMW sur deux vendue en Europe émet moins de 140 grammes de CO2 par kilomètre19. BMW vient de franchir une nouvelle étape avec les mesures Efficient Dynamics qui consistent en des solutions visant à réduire la consommation et les émissions des véhicules (pneus à faible frottement, indicateur de changement de vitesse pour changer de vitesse au moment opportun, rechargement de la batterie lors des phases de freinage et le moins possible en roulant, etc.).
BMW est une marque aussi innovatrice en termes de concept car. L'exemple du concept GINA Light Visionary (GINA pour « Geometry and Functions In N Adaptions ») révélé le 9 mai 2008 est symbolique. Il a remis en question la vision dont le monde automobile se fait des véhicules modernes. La modification de la géométrie d'un véhicule pourrait permettre de grande économies en termes de consommations tout comme elles seraient encore réduites par le faible poids que pèserait une carrosserie en fibre extensible. Il s'agissait d'un concept donc d'une idée pour faire réagir, et non pas d'un réel projet.
Autre concept car, le BMW Concept CS, ayant lui pour but de montrer le futur de la marque en termes d'esthétique et de design, et le concept BMW Active Tourer, un projet de monospace hybride.
Organisation de l'entreprise
Direction
Conseil de surveillance
Le président du conseil de surveillance est Norbert Reithofer, depuis le 13 mai 2015.
Directoire
Le directoire comprend :
- Harald Krüger, président-directeur général (depuis le 13 mai 2015) ;
- Milagros Caina Carreiro-Andree (ressources humaines, relations industrielles, production) ;
- Ian Robertson (ventes et marketing) ;
- Friedrich Eichiner (finances) ;
- Klaus Dräger (achats et réseaux de fournisseurs) ;
- Klaus Fröhlich (développement).
Actionnariat
Flottant 53,4 %, famille Quandt 46,6 %, n.d. 4,5 %.
Au 1er septembre 2006, Mme Quandt (veuve de Herbert Quandt) détenait 17,4 % des actions, son fils Stefan Quandt 16,7 %, et sa fille Susanne Klatten 12,5 %.
BMW a annoncé un bénéfice avant impôt sur le troisième trimestre 2011, en hausse de 44 % à 1,72 milliard d'euros.
Recherche et développement
Depuis 25 ans, les ingénieurs de BMW cherchent à développer une voiture à moteur thermique classique propulsée par un système d'alimentation en hydrogène liquide. En effet, l'hydrogène est un combustible propre car il ne génère que de la vapeur d'eau. Néanmoins, ce n'est pas une énergie primaire, de ce fait, la question est comment le produire. À l'heure actuelle, il peut être produit selon plusieurs procédés, mais tous ne sont pas « propres ». Produire de l'hydrogène à partir de gaz n'a en effet aucun sens puisque celui-ci va produire de la pollution en grande quantité. Des procédés « propres » peuvent alors être adoptés pour produire cet hydrogène (électrolyse de l'eau à partir d'électricité « propre »), mais ils ne sont actuellement pas rentables. C'est sur ce terrain que BMW tente de favoriser cette production « verte » pour ses futurs véhicules.
La BMW Hydrogen 7, voiture homologuée mais non commercialisée, est l'aboutissement de leur travail. Elle dispose de deux réservoirs : un d'essence, l'autre d'hydrogène. En mode essence, le véhicule rejette 300 g/km de CO2 alors qu'il n'en rejette que 5 g/kmavec le mode hydrogène.
Cependant la commercialisation des modèles à hydrogène pose encore de nombreux problèmes à la firme bavaroise. Les réservoirs d'hydrogène sont en effet très lourds ; ils pèsent 220 kg. Les ingénieurs travaillent donc sur de nouveaux réservoirs moins volumineux.
Actions en justice
En septembre 2015, BMW convient de verser 1,6 million de dollars à des anciens employés afro-américains qui n'avaient pas été réembauchés lors d'une renégociation de leur contrat de travail en 2008 à la suite d'un changement de sous-traitant en Caroline du Sud. Selon sa procédure habituelle, BMW avait conduit une vérification des antécédents judiciaires des 645 employés de leur sous-traitant et n'avait pas renouvelé le contrat de ceux ayant un casier judiciaire, ceci, d'après l'Equal Employment Opportunity Commission (en) (EEOC), « sans évaluation au cas par cas sur la nature et la gravité des faits reprochés » et quelle que soit l'ancienneté des condamnations. 70 des 88 personnes non réembauchées étant afro-américains, l'EEOC a attaqué BMW pour discrimination raciale. Ils ont obtenu des dommages et intérêts et BMW s’est engagé à retrouver un nouvel emploi pour chaque victime du préjudice.
Compétition
Article détaillé : BMW Motorsport.
BMW a participé, directement ou via des équipes officielles ou clientes, à diverses compétitions automobiles :
- voitures de tourisme : multiple vainqueur des 24 Heures de Spa et des 24 Heures du Nürburgring, champion(s) d'Europe et du monde (ETCC et WTCC) et 1er à de nombreux championnats nationaux ;
- rallyes : vainqueur d'une manche du championnat du monde (WRC), Tour de Corse 1987 avec la M3 e30 gr. A du Français Bernard Béguin (Team Prodrive) et premier à divers championnats nationaux ;
- circuit : en Allemagne, de très nombreux succès dans la fameuse série : DTM (neuf titres de champion) ;
- Formule 1, motoriste de l'écurie Brabham : champion du monde des pilotes de F1 en 1983 avec Nelson Piquet, et en tant qu'équipe : une victoire au Grand Prix du Canada 2008 avec Robert Kubica ;
- endurance : vainqueur des 24 Heures du Mans 1995 en tant que motoriste de la McLaren F1 GTR et des 24 Heures du Mans 1999 avec la BMW V12 LMR ;
- participations au rallye-raid Le Dakar via le Team X Raid.
Dans les années 1970, BMW a collaboré avec Alpina pour la mise au point de la 3.0 CSL allégée, une voiture de sport qui sera utilisée en compétition.
Fondation BMW
La Fondation BMW a été créée en 1985 sous l'égide de la Fondation de France. Elle a soutenu pendant vingt-trois ans des projets artistiques (architecture, design, restauration de patrimoine), avant de réorienter en 2008 son action vers le soutien à des projets alliant respect de l'environnement et mobilité. Elle a pour partenaire l'Association pour le droit à l'initiative économique, et soutient des personnes exclues des systèmes bancaires traditionnels pour leur permettre de créer leur activité.
Par ailleurs, en 2012, en parallèle du soutien à la création d'activité liée à la mobilité et respectueuse de l'environnement, la Fondation BMW s'est engagée dans le domaine de la prévention routière auprès des jeunes. Pour cela, elle a offert 350 stages post-permis à de jeunes conducteurs (titulaires du permis de conduire depuis moins de trois ans), pour leur permettre de mieux maîtriser le freinage et la trajectoire de leur véhicule.